Parmi les préjugés qui font obstacle à la pratique, il y a celui qui consiste à assimiler le yoga à une pratique d’étirement ou d’assouplissement. C’est un point de vue extérieur, ou une méconnaissance qui peuvent conduire à penser cela.
L’assouplissement n’est pas un but du yoga. Il est une conséquence d’une pratique correcte et complète.
Beaucoup de gens se disent ou se croient raides. En réalité le défaut d'amplitude qu'ils constatent est dû à une mauvaise utilisation des différentes articulations. Par exemple, les vertèbres font le travail de l’articulation hanche-fémurs. Ces vertèbre ne permettent pas d'obtenir la même amplitude dans la flexion.
Conséquences :
- Les muscles de cette articulation, faute de travailler, s’endorment, se raccourcissent.
- Le mal au dos survient car le bassin qui le soutient est mal positionné.
Il ne suffit pas de tirer sur un muscle pour obtenir une amplitude de l’articulation. Au contraire, le muscle se défend en se contractant, donc en se raccourcissant. De plus, si l’on tire trop, on surmène les tendons ; des micro-déchirures apparaissent. La cicatrisation de ces lésions laisse des indurations qui vont dans le sens contraitre de l'effet désiré.
Il y a bien une « mécanique », mais ce n’est pas celle que l’on imagine. Elle est plus subtile. C’est un jeu entre une prise de conscience de plus en plus fine et un travail correct sur les articulations.